Desanti, Le philosophe et les pouvoirs


Je n’hésiterai pas pour ma part, à nommer «philosophe», d’où qu’il vienne, quiconque entreprend de briser l’effet de «retranchement», quiconque articule ses questions sur la demande qui surgit du fond de l’état de dépossession, quiconque en un mot ne se satisfait pas, quel que soit le discours entendu de la référence que ce discours institue en ses articulations canoniques. Persisterait alors et serait philosophe en ce monde séparé celui qui, méthodique et sans pitié, profanant les discours reçus, briserait, fût-ce en un seul lieu, l’unité pesante de ce qui sépare et exclut.

(JT Desanti, Le philosophe et les pouvoirs, Calmann-Lévi, p. 72).

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